Jules Perahim est l’une des figures les plus marquantes de l’avant-garde des années 1930 en Roumanie. Il se fait alors connaître par sa collaboration aux revues d’esprit dada et surréaliste, Unu et Age, aussi bien que par ses expositions personnelles et ses dessins publiés dans les revues de contestations sociales et politiques de l’époque.

En 1938, en route pour Paris, Perahim s’arrête à Prague. Il y rencontre le milieu d’avant-garde tchèque qui lui organise une exposition personnelle. Mais l’avancée des nazis en Europe centrale, l’empêche de poursuivre son voyage.

Après la seconde guerre mondiale, ses convictions profondes d’un changement nécessaire de la société roumaine se voient progressivement ébranlées par un climat hostile. Pendant des années Perahim se consacre uniquement à la scénographie, aux arts décoratifs et à l’illustration de livres, mais à la fin des années 1960, dans le contexte de l’ascension du national- communisme, Perahim quitte la Roumanie, refait sa vie et s’établit à Paris.

Sa création prend alors son envol dans la continuité des rêves qu’il avait abandonnés. Il devient le peintre, épanoui et prolifique d’une œuvre, poétique et énigmatique, fruit d’une imagination foisonnante, pleine de fantaisie et d’humour.